EKADASHI

Florence JACQUET
14 sept.
7 min de lecture

Eka signifie « 1 » et Dashi « 10 »

Ekādaśī c’est le 11eme jour après la nouvelle Lune

et le 11eme jour après la Pleine Lune

Ēkādaśī (« onzième ») - du sanskrit, désigne le onzième jour lunaire de chacune des deux phases lunaires qui se produisent dans 1 mois du calendrier védique :

le Shukla Paksa (la période de la lune croissante, également appelée phase croissante) - 11e jour du calendrier lunaire
le Kṛṣṇa Pakṣa (la période de la lune décroissante, également appelée phase décroissante) - 26e jour du calendrier lunaire.

Il est conforme aux textes médicaux védiques de l'Ayurveda et est mentionné en détail dans de nombreux traités originaux.

C'est le moment où la Lune est la plus proche de la Terre. Amenant un renforcement des énergies.

L'énergie lunaire purifie les eaux de la planète. Et comme notre masse physique est majoritairement composée d'eau, ce processus de purification affecte également le corps humain. Selon la culture védique, c'est le jour où le corps tente d'éliminer la majeure partie des toxines et de l'énergie pathologique qu’il renferme. C'est pourquoi tout ce que l'on mange ce jour là, vient nourrir ces aspects négatifs, aggravant l'intoxication et l'empoisonnement énergétique.

Ekādaśī revêt une grande importance

Au Népal et en Inde, Ekādaśī est considéré comme un jour de purification du corps, de réparation et de rajeunissement, généralement observé par un jeûne partiel ou complet. Les aliments riches en protéines et en glucides, comme les haricots et les céréales, ne sont pas consommés pendant le jeûne, car c'est un jour de purification. Seuls les fruits, les légumes et les produits laitiers sont consommés. Cette période d'abstinence commence au lever du soleil du jour d'Ekādaśī et se termine au lever du soleil du lendemain. On ne mange pas de riz pendant Ekādaśī.

Il existe différents types d'austérités le jour d'Ekādaśī et le jeûne sec est le niveau le plus élevé de cette pratique spirituelle. Le moment de chaque Ekādaśī dépend de la position de la lune. Vous trouverez ces informations sur différentes sources en ligne (calendrier annuel des Ekādaśī). Il est important de respecter l'heure exacte d'entrée et de sortie de l'Ekadashi.

Si vous décider de pratiquer Ekādaśī, soyez créatif. Vous pouvez utiliser ces jours comme jours de jeûne mais aussi combiner 2 pratiques : le jeûne alimentaire (curatif) et le jeûne spirituel d’Ekadashi.

Il y a généralement 24 Ekādaśī dans une année civile. Il arrive parfois que deux Ekadasīs supplémentaires surviennent lors d'une année bissextile. Chaque jour d'Ekadasī est censé procurer des bienfaits particuliers, obtenus par la réalisation d'activités spécifiques.

Pourquoi est-il bon de jeûner en Ekadashi ?

En termes simples, le jeûne purifie le corps, la conscience, l'énergie, le karma et, par conséquent, la qualité de vie, et par conséquent, change notre destin.

Pratiquer « EKADASHI » durant ce jour c’est décider de se « purifier » pour amener plus de clarté dans son esprit.

C’est un Jour de Purification (pour jeûner – se reconnecter –faire une pause pour de recentrer – prendre le temps).

EKADASHI influence le « corps mental » (l’être est composé de 5 corps : Physique – énergétique – mental/émotionnel – spirituel – divin).

EKADASHI n’est pas « religieux » il s’adresse à tous. C’est un espace temps différent que l’on incorpore à sa vie. Un temps de pause, pour ralentir et observer, s’observer.

La Lune, dans tradition védique, est associée à l’inconscient – Cet espace qui nous fait penser – ressentir puis agir en silence – C’est là où nos actions prennent leur source. Cet inconscient est souvent « pollué » d’habitudes, de schémas, de mémoires, de conditionnements, d’émotions non gérées, de limites acquises et admises….

Jeûner : c’est aussi faire de l’espace pour laisser l’énergie que le corps affecte en général à la digestion, être dirigée vers l’assimilation, la compréhension, la métabolisation ; pour développer une conscience éclairée.

Nous ne digérons pas que la nourriture. Nous digérons aussi nos pensées, nos émotion, nos expériences. Lorsque nos systèmes de ressentir et penser sont saturés, la pratique d’EKADASHI permet cette épuration, cette clarification.

Comment pratiquer EKADASHI : en jeûnant

« Jeûner » est associé à la pratique d’EKADASHI. Pour cela nous pouvons durant ce temps d’Ekādaśī :

Alléger notre nourriture (consommer des fruits et légumes peu transformés uniquement) ou
Consommer des liquides uniquement ou
S’abstenir de manger (jeûne hydrique) ou
S’abstenir de manger et de boire (jeûne sec).

Nous pouvons également associer/dédier cette journée à un BUT, un OBJECTIF

Dans la tradition Védique, les Jours de la semaine sont associés à des planètes et possèdent des énergies différentes. Il est possible alors de cumuler une journée de « jeûne » alimentaire avec un travail spécifique associé à la symbolique du jour de la semaine sur lequel tombe EKADASHI.

Vous pouvez choisir de pratiquer tous les EKADASHI (2 par mois) ou sélectionner l’EKADASHI correspondant au jour représentant la/les qualités psychiques que vous voulez renforcer.

L'influence des planètes sur le processus de jeûne :

Comment choisir le jour renforce vos qualités

Le jeûne n'est pas seulement un processus physique, c'est aussi une occasion d'approfondir sa connexion avec soi-même, de travailler sur ses qualités intérieures et sur certains aspects de sa vie. Chaque jour de la semaine, gouverné par une planète spécifique, possède des propriétés uniques qui peuvent amplifier les effets du jeûne et favoriser le développement personnel.

Voici l’influence de chaque planète et comment nous pouvons la contribuer au jeûne.

Lundi — Lune : Nettoyage émotionnel

Le lundi, gouverné par la Lune, est le jour idéal pour commencer le jeûne afin de travailler sur ses émotions et son intuition. La Lune est associée à la sensibilité, à la maternité et à l'attention. Jeûner le lundi permet de se concentrer sur ses émotions, de libérer les émotions négatives et de retrouver l'harmonie. C'est un moment propice à une profonde introspection et à prendre soin de soi, ce qui contribue à renforcer sa résilience émotionnelle.